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Film - La grande muraille
La grande muraille est un film de Zhang Yimou, avec Matt Damon et Jing Tian
Synopsis : Entre le courage et l’effroi, l’humanité et la monstruosité, il existe une frontière qui ne doit en aucun cas céder. William Garin, un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. C’est en combattant cette force incommensurable qu’il trouvera sa véritable vocation : l’héroïsme.
Mon avis :
Un super superbe, mais qui a eu le tord d’avoir mauvaise presse et un « marketing » pourri. Et le synopsis présenté ci-dessus n’aide pas du tout…
On va commencer par les « points qui fâchent » sur ce film. Le film a, avant sa sortie, souffert d’une forte critique de whitewhasing. Ce qui n’est pas le cas en fait. Pour ceux qui ne le seraient pas, le whitewhasing, c’est quand on met un personnage blanc (grimé ou pas) pour jouer un personnage « de couleurs ou d’une minorité ». Ce qui n’est pas le cas dans le film puisque Matt Damon joue un anglais qui arrive en Chine. Et on ne peut pas dire non plus que William (le personnage de Matt Damon) sauve la Chine… Parce qu’en fait, même s’il aide les Chinois, il n’est qu’un élément de la lutte. Et le film pourrait presque se passer de lui, mais comme on est dans une production sino-américaine, il fallait bien un personnage pour le public américain. Ensuite, oui, le film est très prochinois. Mais pas plus que les films américains qui sont proaméricains (je pense à Expendable là par exemple).
Venons-en au film, qui raconte une des légendes de la construction de la grande muraille contre des hordes de monstres (en vrai a été construite pour empêcher les Mongoles d’envahir la chine, mais ça n’a pas toujours été efficace… mais je laisse ça aux historiens). Et franchement, le film est magnifique. Tout comme dans ces précédents films, la couleur joue un rôle important et cela en mets plein la vue. Le design est magnifique et est vraiment au service du film. L’action est à couper le souffle et après la première bataille, on est époustouflé. Le film tourne beaucoup autour de la cupidité (et pas de l’héroïsme comme la promo le dit) et cela entraine beaucoup des actions du film et contribue à la profondeur des personnages. Et le final est assez sympa je trouve. Il y a quelques lacunes dans le scénario, mais elles ne gênent pas vraiment le déroulé de l’histoire (du moins pas plus de lacunes que lorsque les Américains sauvent le monde)
Et là, je vais vous parler de ce que Zhang Yimou a fait de mieux dans son film et dont beaucoup devraient s’inspirer : les femmes. Franchement ? Dites-moi dans quel film à grand spectacle, on trouve un bataillon de femme (oui OK 1 seul parmi les 5 mais même) ? Avec des armures « féminines », mais parfaitement fonctionnelles ? Qui se battent en 1ere ligne de façon efficace et de la plus courageuse de la manière qu’il soit ? (D’ailleurs le personnage de Williams refusera d’essayer leur technique de combat). Dirigé par une femme, Lin, et qui deviendra elle-même Générale quand le Général mourra. Et elle ne le devient pas parce qu’elle est là au moment ou pour ces beaux yeux. Non ! Elle le devient, car c’est la meilleure au milieu des autres. Et qu’un des autres dirigeants de bataillons ne bronche ? Tout le monde accepte sa promotion comme naturelle et indiscutable. Bravo. Et en plus elle-même à jeu égal avec William et la victoire sur les monstres ne se serait pas faite sans elle. J’ai une nouvelle héroïne grâce à elle.
Bref un film qui a injustement souffert d’une mauvaise pub (parce que c’est un film chinois ?) et qui vaut grandement la peine d’être vu au cinéma.
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