• Noel, sciences et savants fous

    L'année dernière, j'avais eu le droit à un noel très "chouette" (vu qu'environ 80% de mes cadeaux étaient avec des chouettes ou hiboux). Cette année, la "nouvelle thématique" a été "science et savants fous". J'avoue que je ne sais pas trop comment le prendre. Mais voilà donc mes prochaines lectures scientifiques :

    • La douleur des bêtes : La polémique sur la vivisection au XIXe siècle en France:
      Les exercices chirurgicaux sur chevaux vivants furent pratiqués dans les écoles vétérinaires dès leurs fondation, au milieu du XVIIIe siècle. Dans la cour de l'école, plusieurs groupes d’élèves s'affairaient, chacun sur un animal. Les opérations étaient graduées de telle sorte qu'il pourrait toutes les supporter avant d'être mis à mort.
      Les médecins étaient l'autre catégorie de professionnels s'adonnant à la vivisection. Ils ouvraient largement la poitrine, sciaient le crâne et les hémisphères cérébraux, enfonçaient des aiguilles dans la tête, des stylets dans la colonne vertébrale ... Les cris des animaux leur donnaient des indications précieuses...
      La vivisection s'est constituée au XIXe siècle en pratique professionnel. Suscitant un véritable engouement au début du siècle, elle n'a cessé de se développer jusqu'à devenir un paradigme institutionnalisé en 1880. Dans le même temps, elle a engendré des contestations de plus en plus nombreuses, de la part de certains vivisecteurs eux-mêmes puis des médecins publicistes, des protecteurs des animaux et du grand public organisé en associations. Pourtant les ultras de la vivisections ont été vainqueurs, revendiquant avec succès la liberté totale de leurs pratiques.
      Pourquoi la vivisection s'est-elle développée de cette façon au XIXe siècle en France ? Pourquoi a-t-elle été contestée ? Comment s'est accomplie sa victoire ?
      Cet ouvrage vise deux objectifs : par le récit historique, rendre comptes des faits; par leur interprétation, sortir du point de vue dominant, celui des vainqueurs. Sujet peu connu et très maltraité, la polémique sur la vivisection et l’expérimentation animale offre l'occasion de faire une histoire sociale symétrique rompant avec la grande tradition de l'histoire des idées et réhabilitant les vaincus : les antivivisectionnistes et les animaux.
    • Marie Curie : Portrait d'une femme engagée:
      Dès août 1914, la physicienne fait transporter jusqu'au front le matériel de radiologie nécessaire à la localisation des éclats d'obus sauvant ainsi des milliers de vies. Sa fille Irène, 17 ans, l'accompagne dans les hôpitaux de guerre.

    • Curieuses histoires des dames de la science:
      L'histoire inconnue des femmes qui ont fait avancer la science.Une belle histoire, romanesque et parfois poignante.On y découvre les vies réelles de ces femmes qui ont dû se battre pour pouvoir s'adonner à une passion que, longtemps, la sociétéa réservée aux hommes : la passion de connaître et de comprendre, c'est-à-dire la recherche intellectuelle, et plus exactement larecherche scientifique. Car il y eut, même si elles furent peu nombreuses, des femmes-chercheurs, des femmes savantes !Une documentation abondante sur ces femmes qui ont participé, parfois de façon décisive, au progrès de la science, à l'avancée dusavoir humain;Ce livre répond à la question de la place des femmes dans la société : sont-elles capables de la plus haute pensée ?On découvre ici ce qu'ont fait quelques demoiselles tenaces et quelques dames volontaires, qui ont dû lutter non seulement contre lesdifficultés de la connaissance, mais contre une société trop souvent bornée dans ses préjugés, et qui ont contribué à penser le monde, àexpliquer l'Univers, et à transformer la science et l'existence humaine.Un panorama complet des femmes depuis l'antiquité grecque :- Arétè fille d Aristippe de Cyrène qui succède comme philosophe et chef de file de l'Ecole cyrénaïque.- Marie la Juive qu'on l'appelle Maria Hebraea une autre philosophe du troisième siècle de notre ère jusqu'à la Britannique JocelynBell née en 1943 qui découvrit les pulsars.- Ada Yonath la spécialiste de niveau international en matière d analyse structurale des macromolécules par diffraction des rayons X.- Hypatie, morte à Alexandrie, au mois de mars 415, la première femme mathématicienne et la première martyre de la science.Au Moyen Âge :- une moniale du XIIe siècle, Hildegarde de Bingen, qui rédigea une importante oeuvre encyclopédique.- Ou encore les sorcières qui à travers leurs manipulations de substances diverses et de plantes, vont accumuler de vrais«savoirs».Oui Marie Curie fut loin d'être la seule... mais l'histoire oublie les autres.Les voici enfin présentées avec leur découverte dans un ouvrage accessible au plus grand nombre.

    • Frankenstein (essai) : Villa Diodati, Cologny, 1816. Il était une fois un poète qui, lors d'une nuit sombre et pluvieuse sur les rives du Lac Léman, met au défi ses hôtes d'écrire la meilleure et la plus abominable histoire de fantôme. Ce poète n'est autre que Lord Byron, et dans ses amis se trouvent entre autres, Mary Shelley. Cette nuit-là, Mary Shelley est incapable d'écrire une ligne, voulant inscrire son récit dans un cadre réel. Cette réalité, Mary Shelley va la puiser dans la vie de Johann Conrad Dippel, un alchimiste et théologien allemand qui pratiqua la médecine de manière excentrique. La rumeur court que l'homme, demeurant dans le château de Frankenstein, pratiquait autopsies et expériences médicales en tout genre : l'histoire peut commencer. Réalité et fiction se confondent pour donner vie à Victor Frankenstein ! Dans un récit savamment orchestré, Radu Florescu et Marei Cazacu reviennent sur ce mythe ô combien célèbre en tentant de démêler le vrai du faux. En revenant sur la vie de Mary Shelley et des Frankenstein, ils percent le mystère des origines de ce monstre sacré.
    • Le savant fou : Personnage complexe, le savant fou renvoie à une opposition remontant à l'Antiquité qui perçoit folie et génie comme deux notions complémentaires. Cette complémentarité perdure et se nourrit des crises épistémologiques qui bouleversent la perception du monde et de lui même qu'a l'être humain. La figure du savant fou cristallise de nombreuses peurs diffuses qui peuvent être d'ordre politique, social, religieux, économique ou idéologique et qui ont trait à la possibilité même de se définir en tant qu'être humain. La figure a par ailleurs accédé au rang de figure mythique "moderne" avec le mythe de Faust qui ré-active le mythe antique de Prométhée.
      Cet ouvrage fournit l'occasion d'explorer plus particulièrement les avatars contemporains du savant fou ainsi que la spécificité des questionnement qu'il met en jeu dans le roman et les arts visuels de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Il permet également d'aborder la dimension mythique de cette figure qui du Victor Frankenstein de Mary Shelley à nos jours ne se lasse pas de resurgir dans les représentations imaginaires et fictives.

    Le dernier livre est un peu "hors du lot" mais il parle de Mary Wollstonecraft, mère de Mary Shelley qui est comme vous le savez tous, l'auteure de Frankenstein (donc pas si éloigné du thème ....). Mary Wollstonecraft était aussi une précurseur du féminisme en Angleterre et qui a assisté à la Révolution Française dont elle s'inspirera pour ses manifestes sur le droit des femmes ( texte disponible ici )

    • La citoyenne de l'ombre : Paris, décembre 1792. Alors que le procès de Louis XVI vient de commencer, une jeune étrangère se promène dans les rues boueuses de la capitale. Rebelle anticonformiste, propagatrice impétueuse des droits de la femme, Mary vient de quitter Londres, attirée par les promesses éclatantes de la Révolution, dont elle entend suivre de près les événements pour les consigner dans ses carnets.
      Les tracas quotidiens de cette femme de lettres anglaise se mêlent donc au destin des personnages célèbres de l'époque -Danton, Robespierre, Marat, Babeuf. Mais elle tombe follement amoureuse de Gilbert, un aventurier américain aux allures de gentilhomme, et cette passion furieuse vient mettre en danger ses idéaux égalitaires.
      En prêtant sa voix à une jeune servante qui raconte ses souvenirs, Elisabetta Rasy place au centre de son roman la figure de Mary Wollstonecraft, pionnière du féminisme européen, mère de Mary Shelley et inspiratrice des premiers romantiques anglais. Elle nous dévoile la face cachée d'un être hors du commun, dont les batailles intérieures suivent le grand tourbillon de la Révolution française, nous offrant ainsi un personnage sombre et lunaire qui ne cesse d'osciller douloureusement entre rêve et réalité.

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