• Ecriture - 3 Anecdotes

    Dans le cadre du Mooc Ecriture créative organisé par Cécile Duquenne, je devais écrire 3 anecdotes sur mon "enfance', deux vrais et une fausse. Mais la fausse devait sonner vraie. Je vous laisse donc découvrir mes anecdotes et trouver laquelle est la fausse. Ceux qui me connaisse bien trouveront facilement, les autres : bonne chance !

    Anecdote 1 : Quand j’étais gamine, mes parents ont déménagé en Guyane française. Mes grands-parents étaient venus nous voir pour quelques semaines. Mon grand-père ayant l’habitude de m’emmener pêcher en métropole, il me proposa donc de continu cette petite tradition, mais dans les rivières guyanaises. Nous sommes donc partis avec les cannes à pêche et les appâts. Nous avons traversé un bout de forêt amazonienne avant d’arriver à une crique. Le temps que papi installe tout, je suis allée capouiller. Les fleuves et leurs affluents ont une eau très turbide, on voit rarement ses pieds lorsque le niveau de l’eau arriver à mi-mollet. Dès que tout fut prêt, je me suis installée auprès de lui, canne à pêche en main, prête à sortir le repas du soir. Après quelques touches infructueuses, le bouchon de papi s’enfonça rapidement dans les profondeurs. Le poisson tirait fort et la ligne secouait la canne dans tous les sens, menaçant de la casser. Mais papi, c’est l’as de la pêche. Et lorsque la ligne se relâcha un peu, il donna un coup sec pour sortir… Un piranha ! Nous l’avons bien distingué pendant qu’il pendouillait au bout du filin de la canne. Stupéfait, papi reste un moment à l’observer avant de le ramener vers lui. L’animal sectionna alors la ligne d’un coup de dent acéré et retourna de là où il venait. C’est-à-dire là où je m’étais baignée peu de temps auparavant. J’aurai pu me faire boulotter les orteils par l’un des poissons les plus voraces d’Amazonie !

    Anecdote 2 : Pendant mes études en science, le peu de temps libre que j’avais était consacré au cinéma. Alors quand j’ai vu que Christopher Lee venait à Paris dans le cadre du festival Jules Verne Aventure au Grand Rex, j’ai sauté dans un train pour la capitale. Ma sœur et un pote m’ont rejoint pour l’occasion. Le film « La momie » produit par la Hammer films était diffusé dans l’après-midi puis s’en suivais une séance de dédicace de Christopher Lee. La sécurité laissait entrer les gens petit groupe par petit groupe pour ne pas avoir une foule compacte face à l’acteur de plus de quatre-vingts ans. Nous faisions la queue pour avoir notre autographe depuis plus de deux heures lorsqu’enfin, nous étions devant la porte attendant enfin de rentre dans la salle de notre idole. Et là horreur, la sécurité nous annonce que l’acteur ne signera plus d’autographes. Désespérés par ce manque de chance, ma sœur et mon pote commencent à quitter les lieux. Mais pour moi, il était hors de question que je reparte bredouille. Cela allait être mon unique chance d’accomplir un rêve ! Dracula, Frankenstein, la momie, Fu Manchu, Saruman et le comte Dooku ! Je rattrape mes deux larrons et je nous glisse en douce dans le Grand Rex, nous montons les escaliers et tombons sur un agent de sécurité. Je le supplier de nous laisser passer, prétextant que je venais de loin. Devant ma jolie bouille et mes yeux embués de larmes, il nous laissa passer ! Et là, les jambes tremblantes, je me sus retrouver en face de Christopher Lee me demandant, en français of course, mon nom pour signer mon DVD. J’ai donc un P**** d’autographe de Christopher Lee.

    Anecdote 3 : Je vais souvent faire des balades dans les bois. Heureusement, la forêt métropolitaine regorge de moins de danger que la forêt amazonienne. Adieu piranha, serpent corail, mygales, jaguars et autres bestioles pleines de dents, de griffes ou de dard empoisonné. Comme je suis passionnée de faune, surtout celle qui ne risque pas de vous tué, j’ai toujours un sac à dos avec mes guides naturalistes, à manger, de l’eau, une trousse de secours, mes jumelles et des boites pour collecter des échantillons de tout ce que je pourrais trouver de sympa : orvet mort, tête de scarabée, crotte de martres, coquille d’œuf… Le tout pèse souvent son petit poids, mais quand on est un peu sauvage… on est un peu sauvage quoi. Le matin assez tôt est le meilleur moment pour observer l’avifaune. Au bout d’un moment, j’entends du bruit dans des fourrés. Je me dis que ça va être encore un chevreuil. Cela ne ferait que le quatrième ou cinquième depuis le début de ma rando. Et là, je vois surgir à quinze mètres, un sanglier. Pire ! Un troupeau de marcassin l’accompagne. Une laie avec ces marcassins. Mon papi, qui fut chasseur autant que pêcheur, m’avait toujours dit : si tu vois une laie avec ses petits, tu cours. Lorsque j’ai vu la mère me regarder et trottiner vers moi, j’ai balancé mon sac qui pesait deux tonnes et j’ai couru le plus vite que je n’ai jamais couru. J’ai réussi à me mettre en sécurité dans un arbre. Mais la laie et sa progéniture avaient disparu. Je suis allée récupérer mon sac sur la pointe des pieds et ai déguerpi en quatrième vitesse.


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