• 12 years a slave est un film de Steve McQueen avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender et Lupita Nyong'o (avec bonus Brad Pitt et Benedict Cumberbatch)

    Synopsis : Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession.  Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave.  Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité.  Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…

     

    Mon avis :

    Un très beau film, même si je l’ai trouvé un peu froid…

    Je l’ai beaucoup aimé car il reflète beaucoup de choses, mais le gros défaut pour moi, c’est le manque de « repère » chronologique. Car hormis une fois où on comprend que 2 ans se sont écoulés, on ne sait jamais vraiment le temps qui passe… Mais peut-être que c’était voulu ? Et qu’on se rend compte à la fin du nombre d’années écoulées

    Le film est magnifique interprété et plus que la condition des esclaves, je trouve que l’accent est mis sur l’hypocrisie des maitres. Entre les marchands qui n’en ont rien à faire, le « gentil maitre » qui ne veut pas perdre un investissement et le gros esclavagiste raciste qui se trouve « généreux » car il viole (ou accorde son attention, selon lui) à longue de temps la pauvre Patsey…

    J’avoue que le personnage de Solomon m’a laissée assez froide… On devrait être horrifié parce qu’il lui arrive, et plus ressentir sa souffrance, mais il manque une petite étincelle pour moi. Il fait ce qu’il faut pour survivre, mais sa « décomposition » manque un peu d’étape plus claire. J’ai trouvé Patsey beaucoup plus dramatique (et faut dire qu’elle est beaucoup plus à plaire), et sa scène de flagellation est atroce.

    Un très beau film quoi qu’il en soit, pas récompensé pour rien.

     


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  • Titre : Les mémoires d'Elizabeth Frankenstein

    Auteur : Théodore Roszak

    Editeur : le livre de poche

    Synopsis : Recueillie par la baronne Frankenstein, la jeune Elizabeth est introduite dans le monde secret des sorcières et initiée à l'alchimie, aux lois de la nature et à celles du corps humain. De son côté, Victor, fils légitime de la baronne, tournant le dos à cet univers féminin respectueux de la «loi naturelle», est pris du vertige de la science.
    Il prétend pouvoir créer une vie meilleure, une vie qui ne serait pas née du ventre de la femme mais de la science, nouveau maître du monde.
    Alors que Victor s'égare dans sa quête et crée un monstre, Elizabeth essaie de trouver sa place en pleine révolution scientifique... voire scientiste. Peu à peu, leur univers se délite jusqu'à leur tragique nuit de noces.

    Roman - Les mémoires d'Elizabeth Frankenstein

    Mon avis :

    Un roman vraiment agréable que j’ai pris grand plaisir à lire. Séparé en quatre parties inégales tant dans la longueur que dans l’intérêt, il se lit facilement.

    La construction du récit est assez inhabituelle et selon moi, mieux vaut avoir lu Frankenstein de Mary Shelley pour bien comprendre. Le livre, bien qu’étant les mémoires d’Elizabeth, est en fait le récit de Robert Walton, le capitaine qui avait recueilli les dernières paroles de Victor Frankenstein. De retour de son voyage en arctique, le capitaine se lance à la recherche de preuve du monstrueux récit et du rôle joué par Elizabeth, car il sent qu’elle n’a pas été qu’une pauvre victime dans cette affaire.

    Entre alchimie, science et savoir matriarcal, le roman donne une vraie place aux personnages féminins. Et rappelle que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». On retrouve totalement les craintes de Mary Shelley dans ce livre et c’est vraiment bien joué. Je n’ai parfois pas adhéré à tout le roman, surtout la 2e partie qui est assez longue sur la tentative de création du Grand-Œuvre. Les deux dernières parties joue sur la crédibilité du lecteur qui avec les annotations de Robert Walton, nous jette le trouble.

    La seule chose que je n’ai pas aimée, c’est que l’auteur a pris la liberté d’appeler la créature Adam… Certes c’est tout à fait logique, mais personnellement ça m’agace car c’est « trop facile ». Et pour moi cela fait perdre un élément clé du monstre : son absence de nom justement.

    Je regrette aussi un peu toujours cette opposition homme/science VS femmes/Nature… Comme si les femmes ne pouvaient pas façonner le monde comme les hommes puisqu’elles sont « par nature » liées à la nature parce qu’elles donnent la vie. Mais dans le contexte de Frankenstein …bin c’est logique aussi d’inclure cette dichotomie.

    Quoi qu’il en soit, c’était vraiment un super roman, prenant et plein de mystère qui nous mène vers le terrible dénouement que, hélas, nous connaissons.

     

    Roman - Les mémoires d'Elizabeth Frankenstein


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  • Kagemusha, l'ombre du guerrier est un film d'Akira Kurosawa avec Tatsuya Nakadai, Tsutomu Yamazaki, Kenichi Hagiwara ...

    Synopsis :

    En 1573, le Japon est le théâtre de guerres incessantes entre clans rivaux. Le plus puissant de ces clans est commandé par Shingen Takeda. Au cours du siège du château de Noda, Takeda est blessé à mort par un tireur embusqué. Pour éviter que son clan perde de sa cohésion dans des luttes intestines, Shingen demande que sa mort reste cachée pendant trois ans. Un ancien voleur, épargné pour sa ressemblance avec le seigneur de la guerre, fait alors office de doublure avec la complicité des généraux, afin de duper leurs nombreux ennemis à l'affût.

    Mon avis :

    Un pur régal cinématographique… c’est à se demander si un savoir cinématographique ne s’est pas perdu tellement on ne voit plus une telle qualité dans le cinéma !

    Plusieurs choses m’ont frappée.

    Tout d’abord le cadrage, on dirait parfois que la caméra est fixe et qu’on est sur une scène de théâtre avec le principal protagoniste au centre et les autres autour, prêt à sortir côté cours ou jardin. Toute l’introduction est comme cela, très lente avec un long dialogue.  De quoi perdre d’office beaucoup de spectateurs ! J’ai trouvé ça fantastique et globalement les plans sont beaux… On s’immerge sans difficulté dans le film car tout est tourné à hauteur humaine.

    Une autre chose marquante est la couleur. J’ai vu la version remasterisée, mais cela n’empêche pas que les personnages portent des tuniques très colorées. C’est très agréable puisque de nos jours, on est plutôt dans la mode de décolorer les films pour les rendre ternes. D’ailleurs la gestion de la lumière et des couleurs est un des éléments, avec le cadrage, qui rend ce film d’un esthétisme rare.

    Et enfin, la qualité du scénario. Y’a rien à dire c’est super. On suit l’aventure de cette pauvre doublure, paysan débraillé qui doit prendre la place d’un seigneur. Évidemment, c’est la rencontre de deux mondes ! C’est parfois drôle et parfois très triste.  

    Je connais vaguement l’histoire du Japon donc j’ai réussi grosso modo à situé Kagemusha dans le temps (certaines dates s’affichent mais ça parle pas forcement sur l’état du Japon à ce moment), même je pense que ce film historique est beaucoup plus parlant pour le public japonais ou personnes avec une bonne connaissance du japon. Cependant cela n’empêche en rien de comprendre l’histoire et d’en apprécier la beauté. Surtout les scènes de batailles à la fin.

    Au final c’est un magnifique film  sur tous les points : scénario, mise en scène, acteurs, couleur etc.… Je ne me permets pas de juger la qualité historique, mais au vu de la qualité du reste, on peut penser que le Maitre n’est pas très loin de la vérité.

    Prenez 3h de votre temps pour découvrir ce chef d’œuvre.

    Cinéma - Kagemusha, l'ombre du guerrier

    Bonus : J'ai aussi regardé pour Le film de la semaine (mais sans chronique)

    -Le secret de la pyramide de Barry Levinson. Film sur la jeunesse de Sherlock Holmes, qui avait mit ma témérité enfantine a rude épreuve (spéciale dédicace à ma môman !)

     

    -Superman returns .... un mixte de parodie et de film d'enfant des années 80 avec un gentil bien gentil et un méchant ridicule ... Et je ne parle même pas du personnage féminin qui accompagne Lex Luthor et qui est une HONTE et n'a pour but que l'humiliation de la gente féminine.

     


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  • Comme le rappelait la blogueuse dans son point cailloux "le moyen-age c'est misogyne" . Oui mais, comme elle l'explique, ce n'est PAS si simple ni "si vrai".

    Je vous invite donc a écouté ces 5 émissions sur le sujet.

     

     

     

     


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  • Titre : L'humanité disparaîtra bon débarras !

    Auteur : Yves Paccalet

    Editions : J'ai lu

    Synopsis : L'espèce humaine provoque des bouleversements irréversibles de son environnement.
    Notre avenir est aussi bouché que celui des dinosaures ! Peut-on encore espérer que l'Homo sapiens acquière enfin la sagesse dont il se rengorge, alors que toutes les grandes questions (pollutions, saccages des terres et des mers, climats, nouveaux virus. ) sont négligées ou méprisées ? D'où vient cette folie suicidaire ? De ce que l'homme est un grand singe égoïste. Il obéit à trois pulsions : sexuelle, territoriale et hiérarchique.
    Sa soif de domination le pousse à tous les crimes, y compris contre lui-même. Guerre nucléaire, climats en folie, empoisonnement de l'air et de l'eau, nouvelles maladies. Tout cela sera très drôle. Et après ? Rien. La vie créera de nouvelles espèces jusqu'à ce que le Soleil brûle définitivement la planète, dans environ un milliard d'années.

    Livre - L'humanité disparaîtra bon débarras !

     

    Mon avis

    Oui l’humanité disparaitra, et alors vraiment bon débarras ! 10 après, ce livre à est pourtant terrible d’actualité, Yves Paccalet aurai pu l’écrire hier qu’on y verrait que du feu.  Le pire ? Ce qu’il dit dans cet essai, à l’âge de 60 ans, moi à peine 30 ans, je fais le même constat.

    Nous ne sommes bons qu’à détruire et persécuter les autres et la planète. Pourtant on essai de faire que la pilule pas mieux, en militant dans des groupes qui « veulent » améliorer les choses. Mais  c’est le combat d’une minorité contre la majorité qui a tort.  Et comme le dit l’adage totalement déformé de Darwin : c’est la loi du plus fort. Et cette déformation fausse règne en maître… Les puissants se contrefoutent de la planète du moment qu’ils s’en foutent plein les poches. Les humains peuvent se faire massacrer à la pelle, surtout restée vous faire tuer chez vous ! Détournons les yeux. Il suffit de voir les terribles actualités : Ebola, la « crise » des migrants, février le plus chaud depuis les relevés météorologiques, tigres plus nombreux en captivité que dans la nature…

    Et malgré la « prise de conscience » écologique, rien ne change ? Parce qu’il n’y a PAS de prise de conscience. L’éducation semble bien dérisoire quand d’un côté on dit aux enfants qu’il faut préserver la planète quand de l’autre côté eux et leurs parents changent de smartphone tous les 2 ans.  On met les verres dans la poubelle verte et on coupe l’eau du robinet quand on se brosse les dents, hop j’ai bonne conscience, mais rien ne change. On produit toujours plus de déchets et les guerres de l’eau existent toujours et vont s’aggraver.

    Vous, moi, on participe tous à notre lente agonie. Pourvu qu’elle soit rapide.

    Livre - L'humanité disparaîtra bon débarras !


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  • Voila une femme bien étonnante ! Dans la lignée du Dr Barry

    A écouter par ici : Catalina de Erauso


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  • Une émission très intéressante sur un peuple de Chine et leur organisation sociétale, mais également sur le travail d'anthropologue.


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