• Amélia est un biopic de Amélia Earhart, sorti en 2009 avec Hilary Swank, Richard Gere, Ewan McGregor et Christopher Eccleston. 

     

    Synopsis (Allociné) : L’Américaine Amelia Earhart fut une pionnière de l’aviation et une femme d’exception. Première femme à traverser l’Atlantique en avion, elle fut l’une des personnalités les plus célèbres et les plus admirées de son temps. Même une fois devenue une icône, Amelia ne renonça ni à son amour du danger ni à son esprit d’indépendance. Elle fut une source d’inspiration pour tous, y compris pour la Première Dame américaine, Eleanor Roosevelt, et pour les hommes de sa vie : son mari, George P. Putnam, magnat de l’édition qui géra sa carrière et orchestra sa gloire, et son ami et amant, le pilote Gene Vidal.
    Lors de l’été 1937, Amelia se lança dans son pari le plus fou : un vol en solitaire autour du monde, dont elle savait que l’issue, quelle qu’elle soit, la ferait entrer dans l’Histoire…

     


    Amelia
    Amelia Bande-annonce VF

     

    Mon avis

     

    Ce film n'a pas eu de succès et cela n'est pas vraiment étonnant même si ce n'est pas un mauvais film. Le film raconte donc comme Amélia devint la première femme à traverser l'Atlantique en solitaire.

     

    Le défaut du film pour moi vient du fait qu’on y présente plus comme une histoire d’amour que comme un film d’aventure. Même si le choix de cet angle à l’air justifié puisque le compagnon puis mari d’Amélia semble avoir beaucoup joué dans sa réussite notamment parce qu’il a l’air d’un bon businessman. Mais voilà, le film s’appelle Amélia. Et j’aurai aimé savoir comment cette fille de la campagne devint l’une des aviatrices les plus connues du monde. Je ne connais pas plus la dame en question, mais je trouve que dans le film il manque qu’elle que chose pour vraiment qu’on y croit. Bien qu’elle est l’air d’avoir un caractère assez fort, je trouve qu’on ne le ressent pas dans le film… Je la trouve assez passive et parfois presque cruche en fait… Alors que ce n’est pas le cas du tout si on tient compte de tout le film et de certaines scènes où elle n’hésite pas à s’imposer vis-à-vis des hommes qui l’entoure.

     

    De plus, je m’attendais à plus d’événements liés à l’aviation, mais le film tourne beaucoup autour de ses relations amoureuses. Relations qui sont forte intéressante et qui reflètent aussi le caractère fort que devait avoir cette femme.

     

    Bref, il manque quelque chose de fort dans ce film pour qu’on s’y attache vraiment. Même si la fin apporte un suspense qui tient assez bien en halène. Je trouve que le seul mérite est de faire découvrir cette femme, mais qui passe à côté du parcours exceptionnel de celle-ci.

     

     

     

     

     


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  • L'opération "Les auteurs Francophones SFFH ont du talent" continu tout ce mois de novembre.

    Je vous propose donc une courte nouvelle steampunk.

    Bonne lecture

    Contre flots et vapeurs

     

     

     Mélior se tenait droite sur le gaillard de son navire. C’était une merveille de technologie : trois cheminées à vapeur, quatre ponts et deux batteries de canons. Dans la cale, les machines tournaient à plein régime et crachaient des bouffées de fumées jaunes. Les petites bactéries effectuaient bien leur travail. Enfermées dans des larges cuves munies de pistons, elles produisaient un gaz révolutionnaire nécessaire pour la combustion de l’hydrogène. La réaction augmentait la pression qui activait les injecteurs des moteurs. D’immenses engrenages entrainaient les roues à aubes du pyroscaphe, lui permettant d’avancer à une grande vitesse sur les flots. Elle s’enorgueillissait fière d’en être la capitaine. Avec la montée des eaux, la marine avait beaucoup recruté de jeunes personnes pour former les nouveaux dirigeants des Océans. De plus, la découverte de ces bactéries, produisant un combustible efficace et infini, révolutionna l’industrie. Des progrès phénoménaux avaient été réalisés dans tous les domaines. Toute l’ancienne technologie avait laissé place à cette nouvelle ère de gaz

     

    La jeune femme observait la mer, ses cheveux roux lui tombaient sur les épaules et les mèches de sa frange venaient lui brouiller la vue. Sa silhouette trapue contrastait avec les hautes tours élancées des cheminées à vapeur. De ses yeux verts, elle guettait l’horizon. Elle savait que l’ennemie devait rôder dans les alentours. La dernière fois qu’elle avait croisée le chemin de Capucine la Terrible, Mélior avait perdu une partie de sa flottille d’accompagnement, mais avait réussi à porter un coup décisif à son adversaire. Elle avait envoyé par le fond le plus gros de ces navires, rendant son opposante vulnérable. Mais les bateaux restants étaient tout aussi dangereux, car ils voguaient rapidement et se manœuvraient facilement. Elle ignorait si ces petites embarcations possédaient une voile simple ou ayant le système de propulsion par gaz bactérien… Cette différence pouvait s’avérer importante dans la stratégie à adopter. 

    Mélior se pencha sur les rambardes des ponts puis glissa son monocle à vision subaquatique sur son œil. Plusieurs épaisseurs de verres se superposaient selon la profondeur à laquelle elle désirait voir. Elle voulait vérifier que son protecteur furetait sous la coque. Elle chercha pendant quelque instant avant d’apercevoir à une dizaine de mètres sous l’eau une très longue silhouette noire serpentait sous le navire. Au cas où les choses tourneraient mal… Ou que Capucine fasse appel à d’obscures forces pour remporter la victoire. Elle était prête à tout pour gagner.

     

    Le temps était clair et ensoleillé et jamais Mélior n’aurait pensé se faire prendre par surprise. Pourtant, les trois petites chaloupes de La Terrible surgirent de nulle part, fonçant en zigzague vers le pyroscaphe. Les mats, servant aussi de cheminée à vapeur, crachaient à pleins poumons. Les bacs contenant les bactéries étaient accrochés comme deux tonneaux à l’arrière des barques. Les voiles étaient toutes déployés pour faciliter encore un peu plus la propulsion. Capucine se tenait à l’avant d’un des canots lunettes antibrouillage sur les yeux et son tube à oxygène sortant de sa bouche pour l’aider à souffler. Ses problèmes respiratoires étaient bien connus et représentaient un grave désavantage si elle tombait à l’eau. Comme toujours, ses cheveux blonds vénitiens étaient attachés en deux couettes qui remuaient en même temps que le roulis des vagues.

    Sans plus attendre, la capitaine Mélior donna l’ordre de faire tirer la première batterie de canons. Les embarcations ennemies étaient petites et très mobiles et donc difficiles à atteindre. Seule l’une d’entre elles fut légèrement touchée, stoppant sa progression, mais ne l’envoyant pas par le fond. Une trainée jaune se déversa dans la mer : le compartiment à bactérie avait été endommagé. Une deuxième salve fut lancée et le coula cette fois-ci. Mélior ajouta un second monocle qui le transforma le premier en longue-vue, pour voir si sa coriace adversaire s’y trouvait ou non sur cette épave. Elle eut vite la réponse lorsqu’un violent tremblement fit dangereusement tanguer son bâtiment.

    La jeune femme observa frénétiquement les alentours pour repérer les deux autres canots. L’un d’eux était passé à tribord et venait de pulvériser une des roues à aubes. Le navire n’était plus manœuvrable et devenait donc une proie facile. Elle n’allait quand même pas se faire battre par deux minuscules barques de l’ère crétacée alors qu’elle dirigeait l’un des plus beaux pyroscaphes du monde ? Elle ordonna à ce qu’on lance le bâtiment à toutes vapeurs afin de gagner un peu de vitesse et de préparer à nouveau les canons pour un feu croisé.

    Les boulets pulvérisèrent une seconde embarcation. Celle-ci vola en éclat dans un nuage jaunâtre. Fière de sa réussite, Mélior se mit à rire à gorge déployée. Sa victoire approchait. Sa joie fut stoppée lorsqu’un énorme tourbillon bouillonnant se forma à quelques encablures du pyroscaphe. Un maelstrom apparut et aspirerait en son sein tout ce qui naviguerait à sa portée. La panique envahit la Capitaine. Avec une aube en moins, elle doutait de pouvoir éviter l’engloutissement. Elle tapa du poing et hurla ses ordres. Il fallait rapidement utiliser les rames de secours. De petites trappes s’ouvrirent sur le côté où la roue avait été déchiquetée et d’immenses pagaies en sortirent. Le raccordement avec les soupapes à bactéries prendrait trop de temps, les marins durent donc s’y mettre manuellement. Il faudra pourtant tenir un moment. C’était de toute façon ça ou périr. La lutte ne fut pas veine, car le navire s’éloigna doucement du danger au fur et à mesure que les rames se rattachaient aux cuves à pression. Mélior put voir Capucine bouillir de rage sur son canot. Jouissif. La Terrible n’avait pas prévu cet équipement rudimentaire de secours, mais elle ne manquait pas d’idée pour autant.

    C’est à ce moment que se produisit l’impensable. Un immense serpent de mer sorti du maelstrom. La colère et la frustration de Mélior dépassèrent toutes les bornes ! Comment voulez-vous lutter contre ça ! Elle hurla de charger à nouveau les canons avec des boulets de tailles supérieures et de viser juste. Au fur et à mesure que la créature émergeait, elle devenait une cible facile. La salve la toucha de plein fouet, mais les projectiles rebondirent sur son corps mou et visqueux. La jeune femme tapa du pied sur le pont. Malheur ! 

    Le serpent géant leva sa longue et lourde queue et l’abattit sur le navire. Une des cheminées s’effondra. Le gaillard fut recouvert d’une épaisse fumée obstruant toute vue !

     Il fallait réagir et vite ! Capucine jouait à ce petit jeu là ? Très bien ! Mélior ne voulait pas en arriver à de telles extrémités, mais elle n’avait plus le choix ! Il était temps pour elle d’invoquer le Kraken !

     

    Elle leva les mains et appela son protecteur. Sortant des abysses, les tentacules gigantesques du monstre fouettèrent les flots. Les remous provoqués par le poulpe géant surpassaient de dix fois supérieures à ceux du serpent. Le pyroscaphe tangua dangereusement, brisant sa deuxième cheminée. C’était le tout pour le tout. Il était surprenant que l’embarcation ennemie ne chavire pas. Mais Capucine était une marin avertie et savait prendre les vagues, même les plus scélérates.

     Mélior ne pouvait pas voir son adversaire à cause de la fumée rependue sur le pont, mais elle se doutait que celle-ci devait être blême. Car elle n’avait pas invoqué n’importe quel kraken, mais le Roi des ceux-ci : Cthulhu.

    La créature se dressa, immense Dieu parmi les humains et se mit à réciter : « Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn ».

    La victoire était proche pour Mélior lorsque que…

     

    — Non ! Non ! Mélior tu triches ! C’est pas juste !, couina Capucine, avec sa voix fluette d’enfant, et donnant un grand coup de poing dans l’eau. T’as pas le droit d’invoquer le Cthulhu ! 

    — C’est toi qu’as commencé ! T’es qu’une mauvaise joueuse ! Rétorqua sa sœur jumelle en renversant d’un revers de main les petits bateaux de bois qui flottait à la surface pleine de mousse de la baignoire.

    — Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! »

    La petite fille sortit l’eau en pleurant, courant cul nu voir leur mère et laissant des traces de pieds sur le carrelage de la salle de bain.

     

    Les auteurs SFFFH francophones ont du talent (2)


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  • Dans ma vie de biologiste, je vois ou lis des choses bizarres. Il est difficile de vous faire part de mes lectures, par contre pour les images, c'est possible. Je lance donc "Image de Science".

     

    Voilà une image au rayon X d'une femelle kiwi juste avant qu'elle ne ponde son énorme œuf.

     

    Image de Science : femelle Kiwi au rayon X

    (Otorohanga Zoological Society)


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  • Aujourd'hui, je participe à l'opération "Les auteurs de SFFFH ont du talent" organisé par l'invasion des Grenouilles.

    Je vais donc vous présenter un extrait de ma nouvelle "Mary Wollstonecraft". Et comme l'opération dure tout le mois de novembre, je vous présenterai surement d'autres extraits de mes œuvres non publiées.

    Les auteurs de SFFFH ont du talent



    Synopsis :

    Suite à un défi lancé par Lord Byron, la jeune Mary Godwin a toutes les peines du monde à trouver l’inspiration. C’est alors qu’elle trouve dans les affaires de sa défunte mère, un curieux carnet… Entre vérités et mensonges, entre la vie et la mort, cette lecture va changer le cours de l’histoire…

     

    Extrait :

    Mary interrompt sa lecture. Des larmes coulent le long de ses joues. Elle vient de lire le récit de sa naissance et du décès de sa mère. Elle est bouleversée et retient un sanglot. Son père lui avait juste dit que celle-ci était morte en couche, chose, hélas, courante. Peut-être lui avait-il révélé trop tôt, mais la petite Mary s’était toujours sentie responsable. Et voilà qu’elle découvre exactement ce qu’il s’est passé, de la main d’un médecin visiblement très proche d’elle.

    La jeune femme saisit un mouchoir dans un pli de sa robe et essuie ses pommettes humides et rosies. Elle veut reprendre la lecture, mais elle entend Percy crier joyeusement son prénom depuis le jardin. John Polidori les avait rejoints pendant la promenade et le petit groupe désire à présent prendre le thé. Mary écoute encore un moment son compagnon lui déclamer un poème à la fenêtre, tel Roméo à Juliette.

    Un instant, elle pense à demander au Dr Polidori s’il connaît un confrère portant les initiales du livre. Mais une telle question attirerait l’attention de Percy, et le jeune médecin ne manquerait pas d’en parler à Byron. Ce dernier ne pourrait s’empêcher de fourrer son nez dans ce qui le ne regarde pas ; ce que Mary ne souhaite absolument pas.

     

    *

    Le 5 septembre 1797

    Je me dis que c’est peut-être une chance que tu n’aies pas accouchée chez toi. Je n’aime pas Godwin, il est trop anarchiste à mon goût, mais il a eu la clairvoyance de t’amener ici. Tu as survécu à cette nuit, ma belle Mary. C’est bon signe, mais ta fièvre n’a pas baissé.

     Te souviens-tu que tu as pris ta petite fille dans tes bras un instant ? C’est une enfant très vive et agitée. Je suis sûr qu’elle sera plus aventurière que toi ! La joie semble avoir quitté Fanny, elle pleure beaucoup pour que son beau-père lui prête aussi un peu d’attention. J’ai peur qu’elle devienne envieuse de sa petite sœur. Mais j’ai de la peine pour elle : abandonnée par son père et éclipsée par Mary. La jalousie dans une famille, ça rend fou et pousse à des actes excessifs. J’y ai réfléchi toute la nuit et aujourd’hui en te veillant. Il faudra faire attention à elle si tu te remets….

    Oh Mary ! Je ne veux pas que tu périsses ! Tu ne DOIS pas mourir ! Tu as deux adorables filles à élever. Que j’aimerais également te donner de si magnifiques enfants ! Tu dois vivre pour elles ! Tu dois vivre pour moi ! Je ne supporterai pas de continuer à exister dans ce monde, en sachant que tu es morte dans mon cabinet, sous mes yeux. Je ne n’admettrai pas d’avoir été aussi impuissant que je l’étais à l’école de médecine. De l’eau a coulé sous les ponts depuis, je pourrais même dire que du sang a coulé dans les veines de l’humanité. J’ai commencé à préparer de quoi te garder en vie si jamais ton c?ur venait à ne plus battre dans ta poitrine. J’ai envisagé toutes les façons possibles pour que tu survives.

    Pardonne ma perversité en ce moment tragique, ma belle Mary, mais étendre ce linge froid sur toi m’a rempli d’amour. Ta peau est si blanche et chaude. Tu es telle une déesse prisonnière du monde des Hommes. Et telles les éblouissantes divinités de l’Antiquité, je ferai en sorte que tu ne sois pas juste de passage chez les mortels. Non, toi, Mary, tu seras la Nymphe de la Liberté Immortelle ! Je ne te laisserai pas mourir, je te le promets.

     Les auteurs de SFFFH ont du talent

    Si vous voulez en savoir plus, c'est par ici : Mary Wollstonecraft 

     

     


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